
Le 24 février 2025, une dispute a éclaté au sein de l’Église Universelle du Royaume de Dieu, connue au Gabon sous le slogan « Arrêtez de souffrir »
. Cette fois, la souffrance semble toucher les pasteurs gabonais, en révolte contre leurs homologues brésiliens,
les accusant de détourner les richesses de l’église sans redistribuer aux fidèles locaux. Ce scandale soulève une question brûlante : la religion est-elle devenue un commerce où seuls certains s’enrichissent ?
L’Église Universelle n’est pas une simple communauté de croyants. C’est une machine bien huilée, un empire financier pesant plusieurs millions, fondé au Brésil et exporté en Afrique.
Son modèle économique repose sur les dîmes et les offrandes, des contributions exigées sous couvert de bénédictions divines. Chaque fidèle est encouragé à donner, parfois jusqu’à se ruiner, avec la promesse d’un miracle en retour.
Les pasteurs brésiliens, qui dirigent cette église au Gabon, semblent avoir la mainmise sur les finances. Pendant ce temps, les pasteurs locaux, qui espéraient monter en grade dans cette organisation, commencent à comprendre qu’ils ne sont que de simples exécutants dans un système qui les dépasse.
Face à ce scandale, une question se pose : où est l’État gabonais ? Comment peut-on laisser une institution religieuse fonctionner comme une entreprise sans aucun contrôle ?
Légalement, les églises ne devraient pas être des entreprises, et pourtant, elles accumulent des richesses sans payer d’impôts, en exploitant la foi et la misère du peuple. L’État, lui, se contente d’observer, de voire et de fermer les yeux malgré les sommes colossales engrangées, les fidèles, eux, ne voient jamais d’amélioration concrète de leur situation.
Les promesses de miracles financiers ne se matérialisent pas, les malades continuent de souffrir, et les plus démunis restent dans leur détresse. Pourtant, l’argent coule à flots pour ceux qui sont au sommet de la hiérarchie.
Pourquoi les pasteurs de haut rang vivent-ils dans l’abondance pendant que leurs fidèles peinent à survivre ? Pourquoi les contributions ne servent-elles pas à financer des œuvres sociales comme des écoles, des dispensaires ou des aides aux nécessiteux ?
Pourquoi l État ne réagit il pas ? Mais jusqu’où peut aller cette complaisance ? Faut-il attendre un drame pour réagir ?
Soyons clairs avec tout ce qui se passe actuellement au Gabon et dans les autres pays on peut comprendre que : les églises sont des entreprises déguisées en institution religieuse. Les pasteurs brésiliens pour le cas de l Église Universelle qui dirigent la branche gabonaise ne sont pas des missionnaires altruistes, mais des gestionnaires d’un business juteux.
Ce scandale met en lumière une réalité dérangeante : certaines institutions religieuses ne fonctionnent plus comme des lieux de prière, mais comme des entreprises lucratives où seuls quelques privilégiés profitent du système. Les croyants doivent se poser la question : leur foi doit-elle forcément passer par un paiement régulier ?
Les lieux de culte sont des centres de collecte de fonds, où chaque fidèle est un client fidélisé par la peur et l’espoir. Pourtant, malgré ces millions brassés chaque année, les croyants ne voient jamais la couleur de cet argent. Pas d’écoles gratuites, pas d’hôpitaux, pas d’aides sociales. Juste des pasteurs qui roulent en voitures de luxe et des églises clinquantes où l’on demande toujours plus d’argent.
Si cette institution était véritablement dédiée au bien-être des fidèles, ceux-ci bénéficieraient au moins d’un retour sur leur investissement spirituel. Mais la réalité est bien différente : ils restent pauvres pendant que leurs « guides spirituels » s’enrichissent en vendant l’illusion du miracle.
L’affaire de l’Église Universelle au Gabon n’est qu’un énième épisode d’un problème plus large. Tant que ces organisations pourront prospérer sans aucun contrôle, elles continueront d’exploiter la foi des plus vulnérables.
L’État doit prendre ses responsabilités, imposer une transparence financière aux institutions religieuses et sanctionner les abus.
Quant aux fidèles, il est temps qu’ils se posent une question essentielle : prier doit-il forcément rimer avec payer ? C’est ainsi que les pasteurs gabonais, en se rebellant contre leurs dirigeants brésiliens, ont peut-être lancé malgré eux un signal d’alarme. Si même ceux qui sont à l’intérieur du système dénoncent des abus, c’est qu’il y a un vrai problème.
Reste à savoir si cette prise de conscience ira plus loin ou si tout cela finira, comme tant d’autres scandales, par être étouffé sous un tapis doré.
En fin dans la foi, les fidèles crient vers Dieu, les poches vides, le cœur en feu.On leur promet monts et merveilles, mais seuls les pasteurs touchent au ciel. Les offrandes montent, les doutes aussi, leurs prières se perdent dans l’oubli.
Posons nous cette! si Dieu vendait ses bénédictions,
Serait-il juste ou sans pardon ?
Un bon entendeur s aligne.
Stelly Neomy