reflexeinfos.com

l'infos pour tous

Subvention à la presse : l’exclusion choquante de plusieurs médias par le ministère de la Communication

partagez l'article

Jeudi 17 avril 2025, au siège du Groupe Superstar Média, à Sotéga, une réunion d’urgence a rassemblé plusieurs responsables de médias privés gabonais. L’objet ? Une indignation collective face à une injustice devenue trop flagrante pour être tue : l’exclusion délibérée ou la marginalisation financière de plusieurs organes de presse dans le cadre de la répartition de la subvention publique à la presse, pilotée par le ministère de la Communication.

Derrière des apparences administratives se cache une politique de discrimination médiatique aux relents de règlement de comptes.

La subvention publique, censée soutenir l’ensemble des acteurs de la presse écrite et en ligne dans un esprit d’équité, a cette année été distribuée selon des critères opaques, inavoués et clairement iniques. De nombreux médias, pourtant actifs, structurés et suivis par le public, n’ont rien reçu. D’autres se sont vus attribuer des montants dérisoires, traduisant un mépris institutionnalisé à l’encontre du journalisme indépendant.

Voici les médias qui n’ont reçu aucun franc de la part du ministère de la Communication :

Réflexe Infos.com

La Une Média Gabon

Actualité 241

Vox Populi

TV Régionale

Radio TV Victoire

La Pensée Azizétique

Magazine Superstar

Le Mbandja

Gabon Média Time

7 Jours Infos

Courrier des Journalistes

Kassime Mbomo (journaliste indépendant)

Jean Hilaire Biteghe (journaliste indépendant)

Aristide Alogho (journaliste indépendant)

Le constat est sans appel : la majorité de ces médias sont connus pour leur ton critique, leur autonomie éditoriale ou leur refus de se soumettre à une ligne politique imposée. En clair, cette exclusion massive relève d’une stratégie politique visant à affaiblir les voix discordantes et à favoriser une presse aux ordres.

Face à cette injustice manifeste, le collectif des médias lésés a pris trois grandes décisions :

  1. Une offensive politique : Une lettre officielle sera adressée au Président de la République, à la Vice-Présidence, au Parlement et à la Cour constitutionnelle. Le courrier, documenté et argumenté, dénoncera les irrégularités de la répartition et appellera à une révision profonde du mécanisme de subvention.
  2. Un recours juridique : Des procédures judiciaires seront lancées contre le ministère de la Communication, afin qu’il s’explique publiquement et légalement sur les critères utilisés. L’objectif est clair : imposer la transparence et l’égalité de traitement.
  3. Une campagne médiatique : Une conférence de presse sera organisée dès le début de la semaine prochaine pour alerter l’opinion publique, révéler les preuves des discriminations subies et exposer le chronogramme d’actions prévu.

Ce scandale dépasse la simple question de subvention. Il pose un problème fondamental : peut-on encore parler de démocratie si l’État choisit les médias qu’il veut faire vivre ou mourir ? La liberté de la presse ne peut être conditionnée à l’allégeance politique. Laisser perdurer ce système revient à tuer l’esprit critique, à saborder le pluralisme, et à confisquer le droit des citoyens à une information libre et équilibrée.

Le ministère de la Communication ne peut plus se cacher derrière des procédures floues et des décisions arbitraires. Il devra répondre. Et cette fois, la presse ne se taira pas.

Face à cette situation alarmante, les patrons de presse réunis ont pris des décisions fermes. Une lettre officielle, accompagnée de preuves accablantes, sera adressée au Chef de l’État, ainsi qu’à toutes les hautes institutions de la République.

Le collectif entend aussi engager des poursuites judiciaires afin de contraindre le ministère à répondre de ses actes. Ce combat ne sera pas seulement médiatique, il sera politique et juridique.

Une conférence de presse est également prévue en début de semaine prochaine, avec pour objectif d’alerter l’opinion publique et de dévoiler le calendrier précis des actions à venir. Le message est limpide : il ne s’agit pas d’une querelle d’égos, mais d’un combat pour la justice, l’équité et la survie d’un journalisme libre.

L heure est à la mobilisation

Stelly Neomy

    partagez l'article