Libreville, 19 avril 2025 À la suite de la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle par le ministre de l’Intérieur, le Parti Démocratique Gabonais (PDG) est sorti de son silence pour condamner fermement le processus électoral qu’il qualifie de « grossière mascarade électorale ».
Dans une déclaration solennelle, le PDG s’est insurgé contre ce qu’il considère comme une tentative flagrante de confiscation du pouvoir par les autorités de transition issues du coup d’État militaire du 30 août 2023.
Pour le parti, cette élection s’est tenue dans un climat d’opacité, marqué par une absence manifeste de transparence, de neutralité, et de pluralisme politique.
Le PDG estime que « les nombreuses promesses faites à la suite du putsch, notamment celles liées à l’ouverture du jeu politique et à la garantie d’un processus démocratique, n’ont pas été tenues ». Au contraire, il dénonce une centralisation abusive des moyens d’État en faveur du candidat soutenu par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), ainsi que l’instrumentalisation des institutions électorales et des médias publics.
La formation politique affirme ne pas reconnaître les résultats annoncés par le ministère de l’Intérieur, notamment la réévaluation du score du candidat de la transition à 94,85 %, qualifiant cette pratique de « rappel de méthodes d’un autre temps ». Pour le PDG, cette transition n’a été qu’un prolongement déguisé du régime précédent, sans réelle volonté de rupture démocratique.
Dans un appel lancé aux « forces vives du pays », aux « démocrates sincères » et à « tous les citoyens épris de justice« , le PDG propose la construction d’un front politique capable de faire obstacle à la reconcentration du pouvoir. Il réaffirme également sa fidélité à son identité politique et à son engagement historique aux côtés du président Ali Bongo Ondimba, renversé en 2023.
Enfin, le parti se dit prêt à proposer, « le moment venu », un projet politique alternatif, ambitieux et en phase avec les aspirations sociales et économiques des Gabonais. Il promet de bâtir un avenir démocratique fondé sur la justice sociale, la gouvernance transparente et le respect de la volonté populaire.
« La présidentielle du 12 avril 2025 restera comme une occasion manquée« . « Mais elle ne signifie pas la fin de l’espoir. Elle marque, au contraire, le début d’une nouvelle phase politique exigeante, mais nécessaire ».
Stelly Neomy
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