
Libreville, 23 mai 2025 L’atelier de réflexion et de capitalisation entre les observateurs électorale des OSCs du Gabon a pris fin hier, marquant une étape importante dans une réflexion collective autour de l’amélioration du processus d’observation électorale. Ce rendez-vous a réuni plusieurs acteurs clés tels que L ECES , Union Européenne, France et bien d autre.
Tout au long des discussions, les participants ont souligné de nombreux défis à surmonter pour une coordination plus efficace. Parmi les obstacles relevés :
L’absence de mécanismes formalisés de collaboration, tels que des protocoles communs, des outils partagés et des cadres de coordination structurés.


Des conflits de leadership, un déficit de confiance, et des différends internes non résolus.
Des disparités dans les approches méthodologiques, la formation des observateurs, et les moyens logistiques.
Une volonté de collaboration, encore timide mais réelle
Malgré ces difficultés, une volonté de mieux travailler ensemble a émergé. Plusieurs groupes ont exprimé leur préférence pour une collaboration renforcée, plutôt qu’une fusion des structures. L’objectif : mutualiser les efforts tout en conservant l’autonomie de chaque organisation.
Les bénéfices attendus sont multiples : optimisation des ressources humaines et matérielles, représentativité nationale accrue, et amplification de l’impact des actions sur le terrain.
Proposition de création d’une coalition d’observation citoyenne
Face à la complexité du contexte électoral gabonais, la mise en place d’une coalition d’observation citoyenne a été proposée. Elle permettrait de :
Créer un cadre formel et transparent de coopération.
Élaborer une feuille de route commune avec des indicateurs partagés.
Mettre en place un système d’information unifié et une rotation du leadership.
Encourager la mutualisation des ressources et des formations.
Renforcer la redevabilité des organisations impliquées.
À l’issue des travaux, plusieurs recommandations concrètes ont été adressées aux acteurs institutionnels et politiques :
À l’État et au ministère de l’Intérieur : renforcer l’inclusivité du processus électoral, faciliter la participation des personnes vulnérables, simplifier l’accréditation des observateurs, élaborer un guide national de l’observation électorale.
Aux partis politiques : promouvoir la paix, mutualiser les outils de formation, et renforcer la transparence.
Aux OSCs : établir un comité de suivi des recommandations, mener des campagnes de sensibilisation citoyenne, et renforcer le plaidoyer auprès des institutions.
La fin de l’atelier ne marque pas la fin du processus. Les participants ont insisté sur la nécessité de maintenir un dialogue institutionnel permanent et de créer des cellules de veille citoyenne. Des propositions innovantes, telles qu’un atelier national de restitution ou l’introduction de critères de compétence dans la sélection des observateurs, ont également été évoquées.

Clôturé hier, cet atelier a été un moment clé pour évaluer les forces et faiblesses du dispositif d’observation électorale au Gabon. Il a permis de poser les bases d’une future coordination plus efficace, inclusive et crédible, condition essentielle pour garantir des élections transparentes et démocratiques dans le pays.
Stelly Neomy