Depuis plusieurs jours, l’opération de déguerpissement menée dans les zones de Pleine Orety, Boulevard Triomphal et derrière l’Assemblée nationale suscite une vive polémique. Des maisons détruites, des familles désemparées, et une colère grandissante.
Mais au cœur de cette situation tendue, les autorités affirment que le pays entre dans une phase importante de modernisation urbaine, dans le cadre des chantiers prioritaires de la Vᵉ République.



Sur place, les récits varient.
Monsieur x Armand, habitant de longue date, affirme avoir perçu une indemnité de l’État depuis plusieurs années. « N’ayant vu aucun début de travaux, j’ai fini par réaménager ma maison et y faire des rénovations. Aujourd’hui, tout est à terre », confie-t-il.
Madame Kassa, de son côté, soutient n’avoir rien reçu, expliquant avoir acquis légalement le terrain il y a deux ans. « Je n’ai été ni prévenue ni indemnisée », déclare-t-elle avec amertume.
Même son de cloche pour Monsieur x Dieudonné, qui admet avoir perçu une somme importante.
Il y’a également des personnes locataires qui n’ont pas été remboursés par les bailleurs et qui demandent la clémence des autorités et l aide des personnes de bonne volonté car il sont actuellement aux abords de l Assemblée Nationale
Avec des enfants qui passent les examens nationaux.
Un point crucial à souligner : plusieurs habitants disposant de titres fonciers et de documents officiels d’achat de terrain affirment n’avoir reçu aucune indemnisation à ce jour.
Les autorités rappellent à ces citoyens qu’ils doivent se rapprocher du ministère de l’Habitat, munis de leurs documents, pour engager les démarches de reconnaissance et d’indemnisation.
Une procédure est en place pour ces cas spécifiques, selon les services compétents. Au-delà des tensions locales, ce chantier colossal s’inscrit dans la volonté du chef de l’État et de son gouvernement de bâtir un Gabon moderne, ambitieux et tourné vers l’avenir.
Ce projet d’envergure, prévu depuis l’ère du président Omar Bongo, a été relancé avec vigueur dans le cadre de la Vᵉ République. Il prévoit :
L’élargissement et la modernisation des axes routiers, pour fluidifier la circulation urbaine.
La construction de nouvelles cités administratives, pour regrouper les ministères et améliorer la gouvernance.
Le développement de zones résidentielles modernes, conformes aux normes d’urbanisme.
L’implantation d’espaces publics, de parcs, et de bâtiments publics modernes.
Ce projet n’est pas uniquement une transformation physique de Libreville, mais une vision stratégique du développement national. Il s’agit d’un signal fort de changement, de rigueur et de structuration pour les décennies à venir.
Si les méthodes sont critiquées, le fond du projet est salutaire pour le pays. Les autorités ont réaffirmé leur engagement à ne laisser aucun citoyen sans assistance, et à organiser des solutions de relogement d’urgence pour les personnes affectées.
Des discussions sont en cours pour améliorer la transparence des déguerpissements futurs et garantir une meilleure coordination entre les populations et l’État.
Les transformations en cours marquent un tournant majeur pour l’avenir du pays. L’ambition est de construire une capitale plus structurée, accessible et fonctionnelle.
Les fleurs du progrès commencent à éclore, même si elles percent parfois à travers la douleur.
Le temps et le dialogue finiront de sceller l’équilibre entre développement et justice sociale.
Affaire à suivre
Stelly Neomy