Libreville, 28 juin 2025 Réunis ce samedi au rond-point de la Démocratie, plusieurs agents publics gabonais, membres du Collectif des Agents Publics Gabonais (CAPG), ont exprimé une fois de plus leur mécontentement face à l’inaction des autorités concernant la régularisation de leurs situations administratives et le paiement des rappels de solde.
Selon les membres du collectif, cela fait plus d’une décennie que de nombreux agents sont victimes d’un gel administratif lié à la mise en place du nouveau système de rémunération en 2014. Ce blocage empêche toute reconnaissance financière des actes suivants : recrutements, intégrations, titularisations et avancements.
Malgré des promesses répétées des autorités passées, aucune solution concrète n’a été apportée. En juillet 2023, à la veille des élections présidentielles, le collectif avait déjà adressé une pétition signée par plus de 13 000 agents publics.
L’arrivée au pouvoir du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), le 30 août 2023, avait suscité un espoir. Le CAPG avait alors suspendu ses actions afin de donner une chance au dialogue avec les nouvelles autorités. Toutefois, malgré des actes administratifs constatés depuis, aucun effet financier n’a suivi.
« Notre carrière avance sur le papier, mais nos salaires restent inchangés », déplore un membre du collectif
Face à l’urgence sociale, le CAPG propose au gouvernement une alternative : la mise à disposition de parcelles de terrain viabilisées ou de logements sociaux en compensation des rappels de solde impayés. Le collectif estime que cette solution permettrait à l’État de réduire une partie de sa dette intérieure tout en restaurant la dignité des agents publics.
Dans leur déclaration, les agents publics interpellent directement le Président de la République, Chef de l’État et Chef du Gouvernement, pour qu’il rende concrète l’évolution de leurs actes administratifs sur les bulletins de salaire.
« Notre dignité sera ainsi restaurée », concluent-ils dans une déclaration empreinte de fermeté mais aussi d’espoir.
Neomy Stelly
