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Grand Libreville : L’Etat passe à l’offensive pour la «restauration de la voie publique

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Le gouvernement a lancé le 20 juin l’opération de restauration de la voie publique, accotements et terres pleins centraux dans le Grand-Libreville. Étals de commerces, épaves de véhicules, garages et ateliers de vulcanisateurs, kiosques et autres terrasses obstruant le passage des piétons ont été dégagés par les agents des forces de l’ordre et de défense.

Comme annoncé le 17 juin, l’opération de restauration de la voie publique, accotements et terres pleins centraux dans le Grand-Libreville a démarré le 20 juin au PK12, sur la Nationale 1. L’opération consiste à débarrasser les espaces publics de Libreville, Ntoum et Akanda, de tout ce qui les encombre, notamment les étals de commerces, épaves de véhicules, garages et ateliers de vulcanisateurs, kiosques et autres terrasses qui obstruent le passage des piétons.

Pour le lancement de l’opération, les équipes de police, gendarmerie, Garde républicaine (GR) et Génie militaire, pour la logistique, ont restauré la voie publique du PK12 au PK6. «Nous ne sommes en guerre contre personne. La force disproportionnée et les actes isolés ne seront pas tolérés», a affirmé le commandant en chef des Forces de police nationale (FPN) qui a supervisé le lancement de l’opération. «Vous devez expliquer aux contrevenants le bien-fondé de l’opération si c’est nécessaire. C’est pourquoi vous devez rester professionnels jusqu’au bout», a ajouté Serge Hervé Ngoma s’adressant à ses troupes.

En plus des forces de défense et de sécurité, l’opération qui va durer un mois, dans un premier temps, a également mobilisé les techniciens des départements ministériels des Travaux publics, de l’Urbanisme et Transports. Si la première journée de l’opération s’est déroulée sans incident, elle a plongé une centaine d’opérateurs économiques dans la détresse, car privés de leurs espaces de travail. La capitale manque cruellement des marchés dans les arrondissements. Lorsque ceux-ci existent, ils sont saturés à défaut d’être mal situés.

Du coup, les commerçants et autres opérateurs prennent d’assaut les trottoirs et autres espaces publics, mieux situés et toujours fréquentés par les clients pour écouler leurs marchandises. «C’est bien d’assainir la cité, mais où sont les mesures d’accompagnements ? Que fait le Gouvernement pour éviter que les commerçants ne prennent plus place sur le secteur public pour écouler leurs marchandises? La seule solution, construire les marchés publics dans chaque arrondissement de Libreville et grands quartiers. La solution pérenne viendra de là et non de faire dans le spectaculaire et le folklore. Que le gouvernement s’attaque au nœud du problème», a affirmé un commerçant désabusé.

La sécurité des populations prime sur l’argent

Le déguerpissement des commerçants va constituer à coup sûr, un gros manque à gagner pour les caisses de la municipalité. En effet, chaque vendeur déguerpi payait 1 000 francs CFA de taxe municipale par jour. Présent sur le terrain pour le lancement de l’opération de restauration de la voie publique, le 1er maire adjoint du 5e arrondissement a estimé que la sécurité des populations prime sur l’argent. «Il faut que les populations marchent désormais sur le trottoir et non sur la chaussée. Leur sécurité d’abord», a affirmé Davy Gatien Ovono Obiang.

Par ailleurs, l’opération initiée par le gouvernement n’est pas sans rappeler les tristement célèbres «Libérez les trottoirs» initiés par la municipalité. Après des lancements en fanfare, les opérations s’estompaient toujours au fil du temps et les commerçants réinvestissaient les trottoirs et espaces publics. S’achemine-t-on vers la même issue avec l’opération de restauration de la voie publique, accotements et terres pleins centraux ? L’avenir le dira.

source: Gabon review

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