Avocats fang : La mise au point de Me Moubembé

Alors qu’il fait partie des avocats défendant Me Irénée Mezui Mba, présumé complice d’une escroquerie chiffrée à près de 700 millions de francs CFA à la Sogara, l’avocat Me Jean Paul Moubembé aurait accusé dans un audio devenu viral les avocats d’ethnie fang d’être tous des «voleurs». Ce que l’intéressé a démenti lors de son passage le 24 mars, à Gabonreview. Ce, après la publication de l’article intitulé «Avocats fangs : tous des «voleurs» ?». Il a apporté des précisions sur cette affaire qui défraie la chronique.

Gabonreview : Vous êtes ici pour un droit de réponse par rapport à un article que nous avons publié sur la base d’un audio ayant fuité sur les réseaux sociaux. Dans cet enregistrement vous vous demendez  «pourquoi ces choses n’arrivent qu’avec les avocats fangs». Qu’avez-vous à dire à ce sujet ?

Me Moubembé : C’est simple! Je vous remercie de m’avoir accueilli chez vous. C’est un droit de réponse. La loi sur les données à caractère personnel, dans le cadre de la biométrie, m’autorisent à dire que mon audio privé est protégée par la loi. A partir de ce moment là, personne ne s’en emparer pour faire un usage quelconque. C’est la première des choses, cela est interdit. Je ne peux pas être poursuivi, par qui que ce soit, sur la base de cet audio privé qui est protégé. Par rapport à la question des avocats fang, il est dit que Me Moubembé a dit que les avocats fang sont des voleurs. Je dis et je le répète. Jamais, jamais, je n’ai dit que les avocats fangs sont des voleurs.

J’ai l’audio et je considère cela comme étant un Fake news. Comment peut-on s’emparer d’un Fake news pour vouloir faire croire à tout le monde que Me Moubembé est un tribaliste? Ce n’est pas possible. Alors qu’on dit que ce que j’ai dit se trouve dans un audio privé, il suffit d’écouter, de réécouter et vous constaterez que j’ai plutôt dit que nous les avocats, nous sommes des voleurs. Et j’ai dit que même moi-même, je suis un voleur. C’est pourquoi les clients se plaignent de nous.

Mon jeune confrère Ndong Meviane Serge Gaston, lorsqu’il prend l’audio à caractère privé, amène cela dans le groupe whatsapp, dans le public des avocats, il déplace mon audio. Il amène ça dans ce groupe qui est privé, c’est vrai, mais beaucoup plus public. C’est bien de le faire, mais il n’a pas le droit de le faire.

Ils profitent de cet audio pour m’insulter, pour me menacer. Pour moi, ce sont des voies de faits graves à l’encontre de son confrère. Il y a de la diffamation même parce que je n’ai jamais, jamais dit, l’audio est là, que les avocats fang sont des voleurs. C’est de la pure diffamation. C’est un Fake news.

A partir de ce moment, je saisis le bâtonnier pour qu’il m’autorise de traduire ce confrère, qui est mon confrère, devant les juges d’instruction qui est le seul magistrat chargé de recevoir les plaintes des avocats contre un autre avocat. Voilà en gros.

C’est donc du Fake news, rien que du Fake news exploité à mauvais escient pour des desseins dangereux. Je suis menacé partout. On me promet la mort en faisant croire que j’ai dit, discriminé. Mais, je parle de tous les avocats. Pourquoi les autres avocats ne se lèvent-ils pas? Pourquoi seulement certains avocats fang se lèvent-ils? Je ne les traite pas de voleurs, je traite tous les avocats, y compris moi-même, à partir de quelque chose qui s’est passé. Et je répète, je n’ai rien dit contre les avocats fang. je n’ai jamais traité les avocats fang de voleurs. Mon audio, c’est la preuve!

source: gabon review