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Afrique centrale : renforcement du processus d’intégration afin de permettre à la région de profiter de ses énormes opportunités

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La Banque africaine de développement et la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont tenu, les 14 et 15 décembre 2021, un dialogue de haut-niveau, associé à une revue de la performance du portefeuille régional en 2021.

La rencontre se tenait sur le thème : « Renforcement du processus d’intégration régionale en Afrique centrale : état des lieux, défis, mécanismes de financement et perspectives ». Elle visait à évaluer les mesures d’adaptation des politiques et pratiques d’intégration régionale dans un contexte mondial marqué par la pandémie de la Covid-19.

Elle a permis de faire une revue annuelle de la performance du portefeuille des projets régionaux. L’enjeu étant de consolider la coopération entre la BAD et la CEEAC, en vue d’approfondir l’intégration régionale en Afrique centrale.

Les questions sécuritaires ainsi que celles liées à la fragilité ont également été à l’ordre du jour.

Selon Khaled Sherif, Vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement chargé du développement régional, de l’Intégration régionale et de la prestation de services, au total, le portefeuille compte 53 projets actifs dans la région dont 16 % de projets multinationaux pour des engagements totaux de 975 millions d’Unités de compte (1,2 milliard d’euros), a-t-il déclaré.

Et de poursuivre, « Notre plan d’investissement pour tous les projets multinationaux en Afrique centrale entre 2019 et 2025 est d’environ 4,4 milliards de dollars. ».

Il également a rappelé l’importance du dialogue avec les communautés économiques régionales d’Afrique pour la réalisation de la Stratégie d’intégration régionale en Afrique centrale 2019-2025 de la Banque.

Quant au Directeur général adjoint du Bureau régional de la Banque africaine de développement en Afrique centrale, Solomane Koné, il a évoqué les défis à relever. « Nous avons des défis majeurs à relever. Il faut s’attaquer à la généralisation des barrières non tarifaires, à l’étroitesse et à la faible complémentarité de la base industrielle des pays membres, ainsi qu’aux déficits en matière d’infrastructures et d’énergies dans de nombreux pays. », a-t-il souligné.

Le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), Gilberto Da Piedade Verissimo, est revenu sur le caractère stratégique du soutien de la Banque africaine de développement à la région. « En cette période marquée par la pandémie de Covid-19 qui a entraîné une contraction de la croissance économique et la fragilisation des acquis du processus d’intégration, l’Afrique centrale apprécie les actions de soutien du Groupe de la Banque africaine de développement dans le renforcement de la résilience de la région. », a-t-il fait savoir.

Dans l’ensemble, la pandémie a causé le ralentissement de l’activité économique, associé à une baisse de la demande internationale de pétrole qui a entrainé une chute des prix.

La croissance dans la région s’est contractée pour atteindre -2,6 % en 2020 contre 1,9 % en 2019. Les économies pétrolières comme celles de l’Afrique centrale ont enregistré une hausse de leur dette qui a progressé de 7 % du PIB, passant d’une moyenne de 48 % en 2019 à près de 55 % du PIB en 2020.

La rencontre a permis de relever les défis liés au processus d’intégration régionale dans un contexte sanitaire et économique difficile. Il faudrait donc réduire les disparités économiques, commerciales, financières, et sociales et mettre à profit les opportunités de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

La Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement estime à moins de 3% en 2020 le commerce intra-communautaire de la CEEAC.

Les difficultés de la région ont aussi été relevées. Il s’agit entre autres de : la gouvernance, des défis de l’amélioration du climat des affaires, de l’exploitation des ressources minières, de la fragilité et des défis sécuritaires.

Selon les experts, il faudrait alors renforcer le processus d’intégration afin de permettre à la région de profiter de ses énormes opportunités, pour un développement économique et social profitable aux populations.

Faut-il le rappeler, entre 2016 et 2019, le financement du Groupe de la Banque africaine de développement en faveur des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale et de la RD Congo s’élevait à 1,4 milliard de dollars constitué pour l’essentiel d’appuis budgétaires.

Le 30 novembre 2021, le portefeuille actif des opérations régionales et/ou multinationales du Groupe de la Banque africaine de développement en Afrique centrale comprenait 53 opérations pour une enveloppe de 1,2 milliard d’euros soit un accroissement de 35% depuis 2018.

source:Conjoncture Economique

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